Travailler la marche arrière
La marche arrière est une opération qui se fait un peu à l’aveuglette et reste hasardeuse.
Le recul atomique dont les spectateurs se trouvent frappés d’un peu d’admiration et beaucoup de crainte.
Encore longtemps aux sportifs téméraires et aux maîtres à l’oeil infaillible.
Votre premier principe sera de reculer posément, en faisant patiner l’embrayage.
Évitez autant que possible la série de mouvements qui consiste à embrayer à demi.
Puis à débrayer et à réembrayer.
Cette progression par petits bonds ne vous permettrait pas de suivre une ligne précise.
Seconde règle, ne vous servez jamais du rétroviseur.
Ce miroir rapetissant est conçu et disposé pour voir loin.
Or, lors de la marche arrière, le pépin éventuel est tout près et souvent au ras du sol.
C’est le bord du trottoir, une voiture d’enfant, une brouette déposée là, un enfant qui se faufile derrière vous.
Puis, tout ce qu’on voit dans une glace semble perdre une partie de la réalité.
La direction est plus sensible lors de la marche arrière
Jetez un coup d’oeil par la vitre arrière, puis passez la tête par la portière, si elle le permet.
Parfois, il vous faudra répéter ces deux gestes.
Habituez-vous à faire pivoter fortement vos épaules, en maintenant bassin et jambes en position normale.
Tournez la tête seule serait risquer un torticolis.
Une main accrochée au dossier du siège assurera votre stabilité.
C’est l’autre seule qui maniera le volant.
Un siège profond n’est jamais très pratique pour ces exercices.
Les apprentis conducteurs ont tendance à tourner le volant à contresens.
Il faut se rappeler que lorsqu’on veut se diriger vers la droite, c’est le même mouvement qui doit être imprimé au volant.
Que cela soit lors de la marche arrière ou la marche avant.
Autre difficulté lors de la marche arrière, c’est que la direction est beaucoup plus sensible.
Une faible impulsion donnée au volant se traduit par un crochet prononcé du véhicule.
Une allure lente facilitera le parcage en arrière
Ne braquez pas trop tôt.
Pourvu que votre voiture ne se trouve pas collée par le flanc à un obstacle.
Partez doucement sans bouger le volant.
Une fois démarré, vous rectifierez s’il y a lieu votre trajectoire en agissant de façon mesurée sur la direction.
Vous êtes-vous placé imprudemment contre la bordure du trottoir ?
Reculez serait râper vos pneus contre le grès.
Commencez par braquer vigoureusement dans le sens voulu, tout en démarrant en avant.
Aussitôt décollé, redressez vivement la direction et laissez avancer un peu votre voiture.
Ses roues se trouveront alors “droites” prêtes pour un beau départ en arrière.
Une fois en route, vous contrôlerez la rectitude de votre trajectoire au moyen d’une ligne continue.
Arète du trottoir, bord du talus, jointure médiane de l’asphalte, au besoin l’alignement des véhicules de stationnement.
La tête passée par la porte, suivez du regard tout en observant un point à l’arrière de votre carrosserie.
Vous opérez la correction nécessaire par un faible mouvement du volant.
Une allure extrêmement lente facilitera toujours vos évolutions.
Une fois sûr de vous au ralenti, vous chercherez à opérer un peu plus vite.
Difficulté accrue, car, la marche arrière comme en avant, la sensibilité de la direction croît en même temps que la vitesse.
Rappelez-vous que la précision, plus que la rapidité, dénote la sûreté du conducteur.
