Les examens d’aptitude
Jugés peu efficaces, les examens d’aptitude à la conduite sont obligatoires à partir de 75 ans.
L’âge du premier contrôle pourrait ainsi être repoussé.
Les conductrices et conducteurs doivent, en Suisse, subir un examen médical contrôlant leur aptitude à tenir un volant.
Auparavant, cet âge était fixé à 70 ans.
Ce type de dépistage n’est pas très répondu chez nos voisins européens, ni en France, ni en Allemagne et ni en Autriche.
En revanche, le Danemark, la Finlande et l’Espagne invitent systématiquement leurs aînés à se faire contrôler.
Ces examens d’aptitude empêchent-ils les accidents ?
Le bureau de prévention des accidents a voulu en avoir le coeur net et a commandé une étude à ce sujet.
Aujourd’hui, un détenteur de permis sur cinq a plus de 65 ans.
Des effets ni positifs ni négatifs avec les examens d’aptitude
A priori, il semble plus que judicieux de contrôler les capacités des seniors à manier un volant et à réagir dans le trafic.
Mais l’étude sur les examens d’aptitude arrive à un autre résultat.
L’efficacité des tests est pratiquement nulle, selon elle.
En comparaison avec l’Allemagne, le dépistage suisse n’a d’effets ni positifs, ni négatifs.
Les tests n’ont pas fait diminuer le nombre d’accidents graves causés par des seniors.
Ils auraient par exemple, pu provoquer une hausse d’accidents de piétons ou cyclistes âgés, comme cela a été constaté d’ailleurs.
Autre constat, la moitié des médecins se sont plaints que les examens d’aptitude avait “nui à la relation avec leurs patients”.
Étant donné les importantes ressources nécessaire à la réalisation de ces tests, le BPA estime qu’une suppresion pourrait être envisagée.
Pour autant que des mesures de remplacement soient prises.
Un relèvement de l’âge seuil à 80 ans pourrait être également constituer une alternative.
Enclencher une réflexion avec l’argument de la santé
Ces conclusions surprennent des fondations qui s’engage en faveur de la sécurité routière.
Les tests d’aptitude permettent de sortir du trafic des personnes dangereuses, pour les autres et pour elles-mêmes.
En général, l’invitation à passer le test permet déjà d’enclencher la réflexion.
Ce sont souvent les enfants qui peuvent avoir peur quand leurs parents âgés conduisent.
Un des rares à livrer des chiffres, environ 10% des aînés rendent leur permis de conduire à 75 ans.
Simplement avant ou après avoir été convoqués au test d’aptitude.
Les motifs de dépôt volontaire du permis sont très variés.
La principale raison pour laquelle une personne renonce d’elle-même est qu’elle ne conduit plus depuis longtemps.
En deuxième position vient un sentiment d’insécurité au volant.
Pour terminer, en troisième position, on trouve des raisons de santé.
Certaines associations ne sont pas opposées à un changement de pratique.
Les restrictions de conduite ne devraient pas être motivées par l’âge, mais par l’état de santé individuel.
Outre l’auto-évaluation, de nombreux seniors prennent volontairement des cours de conduite, optent pour des courses d’essai avec évalutation.
Aussi certains seniors de conduisent plus la nuit.
Dans tous les cas, il serait précipité de renoncer du jour au lendemain au système actuel.
