Tout le monde peut conduire
Tout le monde peut décrocher son certificat d’études et tout le monde peut conduire une automobile.
Plus ou moins vite, brillamment ou avec mention, nous y sommes tous parvenus.
Les moniteurs des écoles de conduite voient passer entre leurs mains une incroyable variété de canditats.
Des deux sexes, de tous âges, de toutes classes sociales et de tempéraments.
De la soeur de charité au monsieur d’âge mûr en passant par le jeune sportif.
Ces aspirants à la carte plastique finissent par réussir à l’examen, les uns en peu de temps, certains après plusieurs tentatives.
Rarissimes, les définitifs sont plutôt des renoncements.
Et les moniteurs estiment que ces élèves exceptionnellement mal doués auraient fini par s’en tirer.
Seul le découragement les a fait abandonner un apprentissage difficile pour eux.
Le permis n’est qu’un début car tout le monde peut conduire
Ne vous méprenez pas sur la valeur de votre carte plastique portant votre photographie.
Que tout ému vous avez reçu des mains de l’examinateur et soyer fier de la posséder.
On ne le donne pas à la légère, et vous avez dû travailler pour l’obtenir.
Mais comprenez bien que ce permis n’est pas un diplôme de véritable conducteur.
Il atteste simplement que vous possédez les qualités physiques et psychiques nécessaires.
Aussi que votre apprentissage est suffisant pour qu’on vous autorise à piloter un véhicule à moteur.
Ce n’est pas sans raison que les loueurs de voitures , exigent un permis datant d’au moins six mois.
Au candidat impatient que vous étiez, un dévoué professeur a enseigné les rudiments du métier.
Peut-être est-ce à forfait qu’il vous a infusé une partie de son savoir.
L’inspecteur, que vous avez sans doute considéré comme un rossard, remplit avec une haute conscience.
Il vous a fait exécuter quelques manoeuvres élémentaires dont la réussite permet de vous lâcher au volant.
Par la pratique, naturellement, mais aussi par l’étude en suivant l’exemple des bons conducteurs.
La pratique ne suffit pas pour être un bon conducteur
Ne croyez pas que la seule pratique machinale, la routine, permette de devenir un excellent conducteur.
On voit au volant des hommes qui roulent depuis vingt ans et qui ne savent pas placer en marche arrière leur voiture.
Personne ne leur a dit qu’en arrière une automobile peut faire des zigzag beaucoup plus prononcé qu’en marche avant.
D’autres n’osent pas franchir un trottoir ou le font avec brutalité.
Toute leur expérience ne leur a pas montré que cela peut se faire en souplesse et sans aucun danger.
Permis en poche, délivré, trop tôt, de la tutelle du moniteur, ouvrez les les yeux et les oreilles.
Observez les autres conducteurs, faites la critique de vos propres manoeuvres et t ravaillez vos points faibles.
Surtout demandez beaucoup de conseils aux chauffeurs expérimentés.
Ceux-là savent que dans notre art, on apprend toujours.
Ils se font un plaisir de vous guider, de vous passer une recette et de vous indiquez le truc.
Certes, il faut des dizaines de mille kilomètres pour acquérir le coup d’oeil qui permet de doubler sans riques.
Ce sont les années de pratique qui vous permettront de prévoir assez exactement les mouvements d’un piéton ou d’un cycliste.
Mais un grain de modestie pour écouter les avis des anciens, beaucoup d’observation et un grand désir de mieux conduire.
Tout le monde peut conduire dans toutes les situations, dangereuses ou pas.
Devenu habile, vous ne devrez pas oublier que les grands pianistes font chaque jour leurs gammes et les font lentement.
