Les voitures neuves sont plus chères
Les voitures neuves sont toujours plus chères, pourquoi, que faire, voici quelques éléments de réponse.
D’une situation de surproduction de voitures, l’industrie automobile a basculé dans un flux tendu.
L’écart entre la production et la vente des voitures neuves a rarement été aussi faible.
Les stocks sont au plus bas voire inexistants et les prix augmentent mécaniquement.
Un retour à la normal n’est pas pour tout de suite, la statistique est implacable.
Entre 2016 et 2022, le prix moyen d’une voiture neuve vendue en Suisse a grimpé de près de 40%.
Alors que le renchérissement annuel moyen constaté sur la même période ne s’élève qu’à 4,6%.
Les raisons de cette hausse sont multiples pour les voitures neuves
Il y a bien sûr la pénurie de composants électroniques et de matières premières.
Les retards dans les chaînes d’approvisionnement et les transports, la pandémie, la guerre en Ukraine.
Ces événements ont retourné le marché provoqué le déséquilibre entre l’offre et la demande.
Autrement dit, le pouvoir d’augmenter les prix sans provoquer une baisse du volume des ventes.
Dans ce contexte actuel de demande élevée, les fabricants ont orienté leur production vers les véhicules les plus rentables.
Leurs prix ont pris l’ascenseur et les ristournes ont quasi disparu au grand dam des concessionnaires.
Ce qui a permis aux constructeurs de dégager de juteux bénéfices au titre de l’exercice comptable.
Le coût des matières premières à son rôle à jouer
Toute médaille à son revers et les bénéfices engrangés risquent de disparaître aussi vite qu’ils sont apparus.
En raison du coût des matières premières et de l’énergie pour la fabrication qui ne cessent d’augmenter.
Que ce soit pour une voiture thermique ou électrique, les hausses constatées, dépassent les 100% entr 2020 et 2022.
Et le virage vers l’électrique n’arrange pas les choses en faisant exploser la demande.
Pour l’heure, cette inflation est reportée entièrement sur le consommateur final.
En attendant qu’elle remonte l’ensemble de la chaîne de valeur, ce qui prend du temps.
Il convient dès lors de mettre en perspective les bénéfices importants engrangés en 2021.
Avec les prix de fabrication plus élevés que l’on attend dans les mois à venir au gré des renégociations de contrats.
Certains constructeurs ont par ailleurs déjà vu leurs vente et bénéfice diminuer au troisième trimestre de 2022.
Victimes de ces différents paramètres alors que le chiffre d’affaires a été soutenu par une robuste demande.
