Créer une situation motivante
Comment créer une situation motivante en présentant les réalités de la circulation, de l’examen et de l’enseignement avec objectivité.
On place l’élève devant une situation telle qu’il lui semble logique, normal de faire des efforts pour mieux apprendre.
Motiver n’est pas “faire la morale”, mais il ne s’agit pas du tout de faire la morale aux élèves.
Certains enseignants ont tendance à moraliser et ils font appel à de grands mots.
L’intention est bonne mais les résultats sont bien rarement à la hauteur de l’intention.
Ces exhortations moralisatrices sont généralement mal reçues par les élèves.
Même lorsqu’ils ne réagissent que par une passivité accrue.
L’enseignant n’est pas le ministre d’un culte qui prêche à des fidèles le respect des grandes valeurs.
Ainsi son rôle est plus humble et de créer une situation motivante.
Cela consiste à donner un contenu réel, concret à ces valeurs, sans pour cela les évoquer à tous moments.
L’enseignant doit créer une motivation pour atteindre les objectifs
Celui qui enseigne la conduite est, en fait, un “professeur de morale”.
Puisqu’il enseigne comment se comporter dans les situations sociales nouvelles, aussi importantes où l’on se trouve placé quand on est au volant.
Il est aussi “un professeur de civisme” puisqu’il enseigne le contenu des règlements de la circulation et s’y conformer avec intelligence.
Cependant son rôle, pour être efficace, consiste moins à affirmer la nécessité de respecter la morale et la loi qu’à montrer des gestes et des perceptions.
Pour que l’enseignant puisse améliorer les motivations de ses élèves, il faut qu’il soit crédible et qu’il inspire la confiance.
Il doit donc éviter toute exagération, même bien intentionnée.
Être lui-même profondément convaincu de la valeur de ce qu’il enseigne.
Il existe des enseignants dont les élèves disent: Avec lui on apprend vite parce qu’il y croit !
C’est la preuve que ces enseignants ont su créer l’ambiance motivante qui économise les efforts des élèves, ainsi d’ailleurs que ceux du maître.
La motivation pour réussir l’examen pratique
D’assez nombreux moniteurs pensent qu’une bonne façon de motiver l’élève conducteur consiste à lui parler sans cesse de l’examen.
Par exemple: Cela, on vous le demandera à l’examen ! A l’examen, on est exigeant sur tel point !
En fait c’est inquiéter l’élève plus que le motiver.
Il sent une menace suspendue au-dessus de sa tête et son attention est fixée plus sur cette maudite épreuve que sur l’apprentissage.
On ne devrait presque jamais parler de l’examen au cours des leçons de conduite.
Plutôt réserver pour cela un peu de temps à la fin de l’apprentissage.
C’est seulement après leur avoir enseigné le programme complet qu’on peut leur dire comment mettre en valeur ce qu’ils ont appris le jour venu.
On ne devrait pas non plus utiliser le mot “candidat” pour désigner les élèves.
En effet ce mot est associé à l’idée d’examen et non pas à celui d’apprentissage.
En disant candidat, on renforce la tendance des élèves à considérer que ce qui est important ce n’est pas de savoir bien conduire mais d’être reçu à l’examen.
