Un enseignant de conduite
Comprendre un enseignant de conduite est la première tâche à accomplir.
L’enseignant ou le moniteur est devant une tâche qu’il accomplit en tenant compte de réalités.
Un élève, une voiture, la circulation ou l’examen du permis de conduire.
On peut, dans une certaine mesure comparer cette tâche à celle d’un ingénieur qui construit une machine ou d’un tourneur qui fabrique une pièce.
Si celui qui enseigne n’a pas une vision exacte et objective, réaliste de son problème.
Il fera des erreurs qui retarderont les progrès de l’élève.
Certes, les réalités devant lesquelles se trouve l’enseignant sont plus complexes.
Il faut d’abord comprendre les données du problème pour pouvoir trouver la meilleure solution.
Comprendre un enseignant de conduite c’est observer d’abord
On observe trop souvent chez les moniteurs, certaines attitudes qui gênent une compréhension objective du problème pédagogique.
Il ne s’agit pas d’un manque de capacité intellectuelle ou de bonne volonté.
Ces attitudes sont le résultat de traditions et d’influences sociales anciennes.
Quelques fois pourtant, il faut bien le dire, on pourrait évoquer certaines formes d’orgueil ou à se laisser aller à la routine.
Une analyse de ces attitudes gênantes et de leurs causes peut aider à les éviter et même a s’en débarrasser.
La première de ces attitudes a pour cause une tendance qui nous porte à juger les autres trop vite.
Quand nous avons affaire à un mécanisme inconnu, nous commençons spontanément par chercher à comprendre son fonctionnement.
Si nous avons affaire à un élève dans notre cas, nous avons tendance à avoir tout de suite une opinion défavorable à son sujet.
Nous portons un jugement de valeur avant même d’avoir vraiment observé le comportement.
Cette opinion, fondée sur une première impression oriente et déforme ensuite ce que nous remarquons.
Elle se trouve ainsi confirmée même si elle ne correspond que très peu à la réalité.
Essayer d’être objectif auprès de l’enseignant
Celui qui enseigne doit faire des efforts pour considérer chaque élève avec objectivité.
L’élève n’est ni un ami, ni un ennemi, il ne devrait pas non plus être un client mais simplement un élève.
C’est un des but de la recherche pédagogique qu’essayer d’expliquer ce qui fait l’originalité de la relation élève-moniteur.
Le caractère artisanal de la plupart des écoles de conduite fait très souvent du moniteur un enseignant isolé.
Le nombre des écoles est approximativement estimé à dix mille.
Dans soixante pour cent d’entre elles, exerce un seul enseignant.
Dans vingt pour cent, deux enseignants et dans dix pour cent, trois.
Cette dispersion ne favorise ni les contacts, ni les échanges, d’expérience, ni l’émulation.
Elle répond à la nécessité de rapprocher l’école de l’élève qui, évidemment, ne peut pas venir au volant suivre les cours.
Les conditions économiques qui sont encore celles des auto-écoles font souvent du moniteur un enseignant surchargé.
Des horaires de travail trop lourds, ne lui laissent guère de temps pour se perfectionner, ni même pour se tenir au courant.
Également, ils entraînent une fatigue exagérée.
Si les enseignants, excepté ceux de la conduite, ont généralement des vacances plus longues et des journées de travail plus courtes.
C’est à cause des exigences du travail pédagogique, car nseigner est une activité intense.
A cet isolement, à ces horaires lourds, s’ajoute le fait que la profession de l’enseigant est encore loin d’offrir des possibilités d’avancement.
De plus, de promotions comparables à celles que connaissent d’autres catégories d’enseignants.
