Une voiture chargée : Le comportement
Une voiture chargée de bagages pour les vacances réagit différemment lorsqu’elle est vide.
Le bruit du moteur est un peu plus sombre, la suspension paraît plus douce.
La voiture s’incline davantage dans les virages, du côté des freins, ils nécessitent un plus grand effort.
Aussi les manoeuvres de dépassement durent plus longtemps avec une réaction particulièrement dangereuse.
Les automobilistes ne sont pas suffisament conscients du problème posé par les réactions de leur voiture.
Il faut également noter que les lois physiques intervenant dans ce contexte sont valables pour toutes les classes et les grandeurs de voiture.
Une voiture chargée peut modifier son “caractère”
Le constructeur a doté chacune de ses voitures de caractéristiques routières bien précises.
La plupart de ces caractéristiques dépendent de la conception de base choisie.
Soit une traction avant, un moteur centrale, essieu rigide ou suspension à roues arrière indépendantes.
Par un travail de détail assez subtil et sophistiqué ou équilibrage de la suspension des roues.
Les techniciens peuvent toutefois modifier cette tendance de base dans une mesure assez importante.
La tendance principale est surtout déterminée par le rapport des charges sur les essieux.
Une voiture dont la charge sur les essieux se répartit selon le rapport 50:50 aura un comportement neutre dans les virages.
Ce qui signifie qu’à la limite de l’adhérance, les quatre roues commenceront à glisser simultanément vers l’extérieur du virage.
Une automobile peut survirer et sous-virer
En termes plus simples, une voiture plus lourde à l’avant qu’à l’arrière aura tendance à glisser d’abord sur les roues avant.
Une voiture dont la charge sur l’essieu arrière est plus importante perdra d’abord l’adhérance sur les roues arrière.
Lorqu’une voiture chargée a tendance à glisser vers l’extérieur sur les roues avant, on parle d’un comportement sous-vireur.
C’est-à-dire que la voiture semble vouloir continuer tout droit dans le virage.
A vitesse croissante le volant doit d’avantage être braqué, le comportement inverse s’appelle survireur.
Dans ce cas, c’est l’essieu arrière qui tend vers l’extérieur du virage et le conducteur doit ramener les roues avant.
En chargeant la voiture au maximium de ses capacités, le rapport des charges sur les essieux peut être considérablement modifé.
Une voiture sous-vireuse peut devenir survireuse, le conducteur n’est pas habitué à ce comportement nouveau.
Ainsi il peut être d’autant plus surpris qu’en pilotant sa voiture chargée en conduite normale.
Il ne ressent qu’une légère différence soit une plus grande mollesse, cependant, le conducteur s’habitue rapidement à ces nouvelles conditions.
Après un court trajet déjà, il est à nouveau maître de son véhicule.
Le danger demeure dans les situations limites, car la voiture peut avoir un comportement tout à fait différent de celui manifesté à vide.
