Les connaissances du moniteur de conduite

Les connaissances du moniteur sont nécessaires de deux sortes, ceux qu’il enseigne et ceux qui l’aident à mieux enseigner.

Les secondes peuvent être considérées comme des outils puisque celui qui en dispose est plus efficace.

Inutile de dire qu’on doit posséder une connaissance suffisante de ce qu’on enseigne, cela va de soi.

Nous voulons parler de la nécessité d’une information dont l’entendue dépasse celle du programme étudié et aussi de la façon de connaître ce qu’on enseigne.

Pour enseigner la conduite, il ne suffit pas de posséder tous les savoir et les savoir-faire que devrait avoir l’automobiliste compétent.

Les meilleures spécialistes d’une profession ne font pas toujours les meilleurs moniteurs quand il s’agit d’enseigner cette profession.

Le moniteur d’auto-école n’a pas seulement à faire la preuve de ses connaissances.

Or, nous avons même vu qu’il ne doit pas être trop fier de son savoir car il risquerait alors d’oublier l’essentiel, c’est-à-dire, l’élève s’efforçant d’apprendre.

Il doit pouvoir analyser ce qu’il sait pour le mettre à la portée de l’élève, il n’est pas seulement celui qui sait.

Également, on pourrait dire qu’il est aussi celui qui sait qu’il sait, celui qui est capable de savoir la même chose de plusieurs façons.

En savoir plus que ce qu’on enseigne

Pour parvenir à cette disponibilité du savoir, les connaissances du moniteur, doivent connaître plus que ce qu’on enseigne est nécessaire.

De même, il faut avoir une certaine culture générale.

Ces vagues souvenirs scolaires qui rendent trop souvent prétentieux ceux qui se croient cultivés.

Il s’agit de connaissances qui ne sont pas sans rapport avec les préoccupations du travail quotidien mais qui les dépassent.

Elles sont le résultat d’une curiosité, d’un désir permanent de s’informer, de lire ou simplement de parler.

La vraie culture générale est sans doute d’abord une certaine capacité à rester un apprenti, à aimer la nouveauté pour s’enrichir personnellement.

Les connaissances du moniteur avec des mots et des paroles

Un ancien moniteur disait: “Quand à la fin d’une leçon, je me rends compte que je n’ai rien appris moi-même, c’est la preuve que j’ai mal enseigné”.

C’est à savoir que c’est un paradoxe qui donne à réfléchir.

La parole a encore bien d’autres fonctions auxquelles on ne pense pas.

Même quand ce que les mots signifient n’est pas exactement compris.

Les intentions et les sentiments de celui qui parle et celui qui écoute est influencé par ce qu’on lui dit.

Au point que la parole situe les interlocuteurs l’un par rapport à l’autre et par rapport aux circonstances.

Aussi les gestes, le ton de la voix et par le rythme des phrases

Toutes ces significations de la parole qui ne sont pas indiquées par les mots sont soulignés par des gestes.

Elles ont une grande importance dans l’enseignement parce qu’elle font passer la communication ou l’arrêtent.

Difficile à utiliser efficacement car c’est, pour ainsi dire, toute la personnalité du maître qui s’exprime par et à travers son discours que l’élève ressent.

Ne pas s’écouter parler ou trop parler

Malheureusement beaucoup de moniteur “s’écoutent parler”.

Le maître est fier de sa position et de son rôle, fier de connaître un vocabulaire savant, même si il s’agit du code de la route.

Il jargonne sans se soucier vraiment d’être compris et récite sa leçon comme si s’agissait une fable.

Le maître parle ainsi surtout quand il s’adresse à un groupe.

Avec un seul, sentir ses réactions et en tenir compte est relativement facile.

Quand bien même avec un groupe, c’est autre chose.

Mais même au cours des leçons individuelles, parce que le moniteur parle souvent trop.

C’est-à-dire qu’il fait des phrases trop longues et accumule des mots, du coup, l’élève ne suit plus et il est débordé.

Quand une personne fait un effort pour agir dans un domaine nouveau pour elle, elle est presque toujours incapable de tous saisir en une seule fois.

Plus le contenu d’une phrase est courte et plus elle aura de l’importante pour l’élève.

Souvenons-nous que la parole de l’enseignant est un outil précieux mais il faut savoir s’en servir avec adresse.

Enseigner c’est bien autre chose que parler.

Auto-école Marterey

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