Le freinage le plus performant
Le freinage le plus performant de base d’un véhicule dépend de sa construction et en partie des choix du constructeur.
Urgence instinctif et intermittent
La réaction instinctive en cas d’urgence consiste à exercer une pression maximale sur la pédale des freins.
Cette réaction a pour effet, dans nos véhicules modernes:
- le blocage des roues avant et souvent arrière
- la perte de l’effet de crémaillère et donc du guidage latéral des roues concernées.
Il en résulte qu’une trajectoire plus ou moins rectiligne, s’infléchissant en direction de la plus grande pente.
Aussi une tenue de cap incertaine si blocage du train arrière.
En d’autres termes, on assiste à une perte de maîtrise du véhicule.
De même pour éviter cette perte de maîtrise, il y a deux solutions:
- freiner moins fort
- se créer de brefs moments de guidage pendant le freinage en appliquant un freinage intermittent.
Freiner moins fort n’est généralement pas la bonne solution.
Elle a pour effet de rallonger la distance et donc la distance d’arrêt.
En outre elle est difficile à mettre en œuvre par un conducteur soumis à l’effet de surprise, pris par la panique.
Lors d’un freinage intermittent, les phases de relâchement de la pression de la pédale rallongent sa distance.
Toutefois, le fait que les roues ne restent pas bloquées permet de compter sur un coefficient plus élevé.
Globalement un freinage intermittent ne rallonge pas sa distance totale, il peut même la raccourcir si la vitesse initiale est élevée.
Un freinage performant à la limite d’adhérence
Le freinage le plus efficace en termes de distance d’arrêt est dit “pulsé” ou à la limite de l’adhérence.
Il consiste à exercer une pression telle que les roues se trouvent juste avant leur limite de blocage.
Par ailleurs la difficulté avec un tel freinage est que la recherche de la limite est une opération délicate.
Même pour les professionnels de la course automobile.
Cette recherche devient encore plus délicate si le conducteur est sous l’effet de surprise.
Cela devient impossible en conditions de faible adhérence.
Un arrêt du véhicule progressif et dégressif
Par opposition aux cas d’urgence, dans un freinage ordinaire on dispose d’une certaine réserve.
Cette réserve permet au conducteur d’arrêter son véhicule sur une distance donnée.
C’est-à-dire sans avoir recours à la force maximale.
Le freinage dit “progressif” si le conducteur commence par exercer une force relativement faible.
Qu’il augmente au fur et à mesure qu’il s’approche du but, le freinage est appelé “dégressif” dans le cas inverse.
La pression est diminuée en cours et s’efface presque totalement au moment où le véhicule s’arrête.
Le freinage dégressif est conseillé tant du point de vue du confort que de celui de la sécurité.
Parce qu’il correspond à la particularité du diagramme.
En cas de décélération constante, il s’agit d’une variante parabolique, autrement dit, l’essentiel de la réduction de vitesse s’opère vers la fin.
