La progression idéale pour apprendre à conduire
Au cours des dernières années, on parle de la progression idéale pour apprendre à conduire.
Plusieurs progressions pour l’apprentissage de la conduite ont été élaborées, certaines on même été publiées.
Dans l’état des études, il est encore difficile d’en estimer l’efficacité, et est souhaitable que les recherches se poursuivent dans ce domaine.
Nous allons essayer d’exposer les caractéristiques d’une bonne progression, chacun pourra ainsi faire la critique de celle qu’il utilise.
Comparaison entre une progression idéale et un itinéraire
Une progression idéale est une sorte d’itinéraire qu’on fait parcourir à l’élève.
Cet itinéraire doit tenir compte de deux sortes de conditions.
D’abord, le terrain, le pays à traverser, c’est-à-dire le programme de ce qui doit être appris, et la destination qu’on veut atteindre.
On ne propose pas le même itinéraire à un cycliste et au conducteur d’une voiture de sport.
L’allure et la durée du parcours dépendent des possibilités de l’apprenti.
Il est donc impossible de considérer une progression d’apprentissage comme une suite de leçons ou de parties de durée équivalente.
Elle est constituée d’étapes, ayant chacune une unité, mais qui exigeront chacune un temps plus ou moins long.
Au lieu d’étapes, certains disent: Séquences ou phases, il s’agit toujours d’unités d’apprentissage.
Les leçons et les étapes de la progession
Une leçon est tout autre chose, c’est un rendez-vous pris avec un élève et dont la durée est fixée.
Au cours d’une leçon, on franchit une ou plusieurs étapes.
Quelquefois moins d’une, cela dépend des capacités de l’élève et aussi de celles du moniteur.
Une analyse de la conduite est indispensable pour répondre à cette question.
Il faut définir ce que doit savoir et savoir faire un conducteur sûr, et ce n’est pas une tâche facile.
Il ne suffit pas d’observer la succession des gestes nécessaires à la manipulation des commandes ou à l’exécution de certaines opérations de la conduite.
Analyser une activité en vue d’élaborer une progression d’apprentissage ne consiste pas à découper cette activité en tranches.
Cela consiste plutôt à la décortiquer en respectant sa structure, ses articulations.
On pourrait dire que cela ressemble plutôt au découpage d’un poulet, mais les jointures sont moins faciles à découvrir!
Pousser l’analyse de la progression idéale
Et où va s’arrêter cette analyse ? Prenons un exemple:
La simple manipulation du levier de changement de vitesses pourrait être analysée.
Ainsi trouver le levier sans regarder, le saisir correctement, doser la force qu’il faut exercer sur lui, mesurer l’amplitude de geste à faire.
Également, trouver la position correspondant au rapport qu’on veut obtenir.
On pourrait encore rajouter: reconnaître le moment où il faut changer de vitesses, avoir une idée de ce qui se passe dans la boîte.
De plus, la manipulation du levier ne se sépare pas de l’action des pieds sur le pédales.
La formation à la conduite par des cours en groupes
La formation par les cours présente pour les élèves et pour les enseignants divers avantages et inconvénient.
Les élèves sont contraints d’abandonner leurs occupations habituelles pendant deux ou trois semaines, ou de consacrer leurs vacances.
Ils peuvent espérer obtenir leur permis après une formation plus intéressante et surtout plus enrichissante que la préparation traditionnelle.
Les enseignants peuvent trouver, dans cette formation, un travail moins monotone et moins répétitif.
Par cette occasion, ils peuvent se spécialiser, avoir des horaires moins lourds et des possibilités de promotion pour les élèves.
Leur fonction se rapproche de celle des enseignants qui exercent dans d’autres domaines que la préparation des conducteurs.
Ces avantages et inconvénients dépendent de conditions sociales diverses, qui sont certes fort importantes et même décisives.
Mais ceux-ci peuvent changer !
L’automatisation des gestes d’apprentissage et la perception des situations sont des moments importants de la formation.
