La communication ne passe pas
La communication ne passe pas et pourtant celui qui parle croit être compris et celui qui écoute croit comprendre.
La même signification pour tous.
Avant tout, cette forme d’incompréhension est la plus fréquente.
Elles ne se produit pas seulement quand l’un des deux interlocuteurs se trompe sur la signification d’un mot.
Mais elle peut être seulement partielle car on se comprend mais difficilement.
Cette signification se produit quand la définition du mot n’est pas la même pour celui qui parle et pour celui qui écoute.
En tous cas, celui qui m’écoute ressentira une impression de malaise, d’obscurité qui gêne la communication.
La commmunication ne passe pas et reste incomplète
Parfois il arrive que la compréhension soit très incomplète bien que les deux interlocuteurs parlent de la même chose.
Autrement dis, ils se comprennent mal parce que celui qui parle a une expérience de ce dont il s’agit beaucoup plus large.
Également plus riche que l’expérience qu’en a celui qui écoute.
Croyez-vous, par exemple, que le concept de carburant ait la même richesse pour un mécanicien que pour un automobiliste ?
D’ailleurs le mécanicien qui démonte et règle chaque jour toutes sortes de carburateurs possède des mains en or.
Eloge de la routine et de la communication
Est-il franchement utile de faire et refaire toujours la même chose ?
Oui, car cela structure notre quotidien et libère notre cerveau, la routine souffre d’une mauvaise image.
A lui seul, le mot évoque déjà l’ennui, la monotonie, voire la déprime.
Apprendre une langue étrangère, jouer du piano, la communication ne pas pas toujours.
La répétition nous permet pourtant d’acquérir des automatismes fort utiles pour les activités les plus diverses.
Et qui dans la foulée nous simplifient grandement la vie.
Organiser chacune de nos journées de façon différente pourrait certes être créatif, mais risquerait de s’avérer épuisant à la longue.
Nos petites routines, dont nous n’avons pas souvent même pas conscience, nous permettent de naviguer avec aisance dans les eaux tumultueuses de notre quotidien.
S’il est vrai que celui qui m’écoute comprend ce que je lui dis, seulement s’il connait aussi bien que moi, ce n’est pas la peine de lui parler.
Il serait impossible d’enseigner en parlant puisque , dans ce cas, on parle toujours à quelqu’un qui ne sait pas.
Une telle conclusion serait alors une erreur.
Tout ce que nous avons dit de la communication par la parole n’avait pas d’autre but que de mettre en garde contre cette illusion d’être compris.
Partir de ce que l’élève sait déjà
La parole du maître facilite l’apprentissage quand elle concerne des objets présents ou des actions en cours.
Quand elle reste proche de ce qui est déjà familier pour l’élève, quand elle part de ce qu’il sait déjà.
Ensuite seulement, dépasse ce qui a été acquis auparavant.
De même, il faut revenir aussi souvent que possible aux réalités concrètes.
La parole est utile quand le moniteur montre ce dont il parle, quand ce qu’il dit aide mieux à voir.
Pour la réussite d’un apprentissage tel que celui de la conduite d’un véhicule, les paroles en l’air sont de peu d’intérêts.
Rappelons-nous que, même si des paroles ne sont pas en l’air pour le maître, elles peuvent rester en l’air pour l’élève.
