Enseigner à la petite cuillère
Si on pousse trop loin l’analyse et si on dit “enseigner à la petite cuillère”, l’élève saura-t-il faire la synthèse ?
Saura-t-il coordonner les éléments pour reconstituer des séquences plus longues?
Certains pédagogues pensent qu’on doit être très analytique, c’est-à-dire pousser loin l’analyse.
D’autres préfèrent un enseignement plus synthétique, plus global qui présente à chaque fois des unités plus importantes.
On est rarement trop analytique.
Il semble que le défaut le plus fréquent soit de ne pas être assez analytique.
On voudrait enseigner d’un seul coup des séquences trop longues, trop complexes.
Ce défaut s’explique par le fait que, le moniteur imagine mal quelles sont les difficultés de l’élève surtout au début de l’apprentissage.
Mieux vaut sans doute fragmenter les difficultés et introduire dans la progression au moment qui convient.
Parce que des phases plus globales qui rassemblent, résument et unifient les éléments en séquences plus longues.
Des difficultés à surmonter pour enseigner
La dimension de chaque élément doit être choisi en fonction de la capacité d’assimilation de l’élève.
L’analyse est suffisamment poussée quand elle a abouti à des éléments.
Tels que chacun présente à l’élève une difficulté facile à surmonter.
Nous retrouverons ici un des principes de l’enseignement programmé, c’est celui des petites étapes.
Chaque étape est plus ou moins facile à franchir en fonction de la complexité de son contenu.
Bien entendu en fonction des capacités de l’élève.
Mais ces deux facteurs dépendent des étapes antérieurement franchies.
L’élève est d’autant plus “intelligent”, les choses lui semblent d’autant plus simples qu’il est moins ignorant.
Il avance en s’appuyant sur ce qu’il sait déjà.
On comprend que la succession des étapes doivent être choisie de telle façon qu’il n’y ait pas de “vide”, de “marche qui manque”.
C’est l’idée qu’on exprime en disant: “Une seule nouvelle chose à la fois” et aussi quand on signale le risque d’oublier un maillon de la chaîne.
Enseigner à la petite cuillère et sur mesure
Tout ce que nous venons de dire à propos des progressions nous amène à penser qu’il est inutile d’espérer mettre au point une progression.
Il est excellent de disposer d’une suite logique d’étapes et de s’en inspirer à tout moment.
Cependant, il reste ensuite à ajuster étape à l’élève et aux circonstances.
Également, avoir à sa disposition une bonne progression ne dispense pas le moniteur d’un effort méthodique pour comprendre, stimuler et contrôler.
Tout compte fait, quand on enseigne, on est souvent obligé de faire du “sur mesure” surtout à l’auto-école.
